Climat : Préservation des écosystèmes de mangroves à l’échelle africaine
Lomé (Togo), mi-février 2019 : Le consortium Uni4Coop, constitué des 4 ONG universitaires belges francophones (Eclosio, FUCID, Louvain Coopération et ULB-Coopération), en co-organisation avec l’Université de Lomé et l’entreprise sociale Kinomé, a donné le départ d’un vaste chantier international de préservation des écosystèmes de mangroves, lors d’un colloque multi-acteurs particulièrement interactif. Scientifiques, politiques, ONG, communautés locales et institutions publiques du Nord comme du Sud se sont rencontrés pour échanger les pratiques et les savoirs, présenter leurs difficultés, leurs besoins, leurs expertises et réfléchir ensemble afin d’améliorer la gestion des ressources naturelles dans ces écosystèmes essentiels.
Préserver les mangroves...
Au-delà de la simple préservation d’un espace naturel, la mangrove est la principale source de survie pour les populations environnantes. Elle constitue un écosystème fragile encore plus fragilisé par les changements climatiques. Il est urgent d’en assurer une exploitation durable.
... Pour quatre raisons essentielles
- L’écosystème mangrove est un milieu à la fois aquatique et terrestre, tampon entre mer et continent. Il abrite une faune et une flore d’une richesse et d’une diversité spécifique et étonnante.
- Les populations alentour se nourrissent de poissons, pratiquent l’ostréiculture et utilisent le bois de la mangrove pour la cuisson quotidienne des aliments, car celui-ci se consume lentement et ne nécessite pas d’être sec pour s’enflammer.
- Les racines des arbres de mangroves, au-delà de leur rôle de support à la culture d’huîtres, ont la capacité de capter et séquestrer le dioxyde de carbone (CO2 ), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.
- Les mangroves retiennent les eaux et ralentissent les effets des marées hautes (de plus en plus hautes à cause des changements climatiques) et préservent ainsi les côtes de l’érosion.
Alliant richesse et vulnérabilité, exploitation et préservation, les 4 jours de rencontre ont permis à tous les acteurs présents de poser les jalons d’une collaboration internationale pour une gestion durable des mangroves.